dimanche 30 mars 2008

La rage du Tigre

Affiche de la Rage du Tigre de Chang Cheh




Combattant acharné, fier de ma puissance, j'étais sans cesse
à la recherche de duels. Terrassant les plus grands bretteurs, je finis par tomber sur mon Maître. Expert en combat mais surtout Machiavel, il sut jouer de ma fierté et de ma loyauté. Battu dans un duel que je croyais honnête, je me tranchais le bras en signe de rémission.
Je me rangeais des duels et du monde de l'épée, pour aller me cacher au fin fond de la campagne. Je devenais serveur dans un restaurant miteux et ne bronchais point devant les brimades des clients, fiers de s'en prendre à un pauvre manchot. De mon art du combat, je ne montrais aucun signe, préférant ravaler ma fierté.
Puis vint ce chevalier. Quelle belle allure il avait sur son fier destrier. Maître d'armes, il détecta en moi immédiatement le bretteur que je fus. Une amitié sans faille naquis alors entre nous. Reliés que nous étions par une Ethique indéfectible, nous nous complétions comme épée et fourreau.
Mais le félon n'avait de cesse de vouloir se débarasser des meilleurs combattants. Sa fourberie n'avait égal que son ambition. Il utilisa les pièges les plus vils pour se débarasser de ce beau chevalier.
Je me devais de venger mon ami et entrepris de m'entraîner d'un seul bras afin de réaliser ce que je n'avais pu faire avec les deux.

Je débarquais sur le pont en bois où m'attendaient multiples guerriers. Déchaîné, poussé par la haine et la volonté de tuer, je me débarassais de chacun dans une bataille violente et sanglante. Mon épée fendait l'air et les chairs de mes ennemis, les corps ensanglantés s'ammoncelaient sur le pont.
Combien d'ennemis tuais-je ce jour là ? Je ne le sais même pas. Il aurait fallut en tuer mille que je l'aurais fait pour arriver à ma vengeance face à celui qui m'avait pris bras et ami.
N'ayant plus d'hommes à m'envoyer, ce dernier finit par se dresser devant moi. Il était combattant redoutable et je le savais. Sa force et sa technique m'avait couté un bras. Mon ami, expert au combat à deux épées n'avait pu contrer son fléau. Il ne pouvait être battu par une épée, ni par deux, mais sa technique ne pourrait en contrer trois. Je jettais épées en l'air lançais une attaque éclair, il me désarma de ma première épée, puis de la deuxième que j'avais de suite saisie en vol. Mais la troisième lui fût fatale.
D'un seul bras, je les avais tous tué. J'avais surmonté mon handicap et j'étais devenu encore meilleur bretteur que je ne l'avais jamais été valide. Mais le sentiment de fierté que j'aurais du ressentir, n'avait pas de place en moi, tellement j'étais submergé par la tristesse de la perte de mon ami.
Il ne me restait plus qu'à aller pleurer sur sa tombe.


Hommage à la série des one-armed Swordsman de Chang Cheh dont l'affiche représente le troisième Opus dans lequel David Chiang prend la place de Jimmy Wang Yu.
Une affiche superbe pour un film qui ne l'est pas moins.

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